Le GNL (Gaz Naturel Liquéfié), énergie fossile principalement composée de méthane, est aujourd’hui une des solutions de transition énergétique apportant une véritable alternative pour les navires à l’utilisation du fioul.
Ce gaz permet en effet, en moyenne, de réduire de 20% les émissions de CO2, de 80% celles d’oxyde d’azote et de supprimer en quasi-totalité les rejets de soufre et de particules fines.
Le verdissement des navires au GNL s’impose dorénavant de plus en plus, à l’heure où les restrictions et les contrôles réglementaires mondiaux et européens vont dans le sens d’une réduction des rejets.
Le GNL a donc su faire sa place au milieu des énergies traditionnelles : ainsi, la CMA CGM via sa filiale Containerships recevait dès décembre 2018 son premier porte conteneur alimenté au GNL, marquant le début d’une mutation chez l’armateur français. Elle a en effet été la première compagnie de navigation hauturière à rendre public son engagement envers le GNL selon le PDG de Containerships.
Début 2020, la compagnie MSC commandait déjà des paquebots au GNL, suivi de Total affrétant ses premiers tankers, et Volkswagen, qui leur a emboité le pas, mettant en service son premier navire cargo « vert ».
Néanmoins, bien que le GNL soit une alternative au fioul intéressante et respectueuse, notamment, de la Convention MARPOL, celle-ci connait aussi ses limites.
A l’heure actuelle, ces navires au GNL restent principalement utilisés en mer du Nord et exploités par la Norvège.
De plus le coût de la construction des navires propulsés avec ce gaz les rendant nettement plus onéreux peut être un véritable frein à leur développement. En troisième lieu, l’approvisionnement en GNL reste une problématique non résolue.
Celle-ci pourrait se dérouler en Ship to Ship (un navire approvisionnant un autre navire), en Truck to Ship ou encore en Port to Ship.
Néanmoins, ces solutions semblent bancales puisque la flotte au GNL étant peu développée, en conséquence les souteurs en GNL sont peu présents eux aussi.
D’autres perspectives sont cependant envisageables : à l’inverse du GNL qui reste un carburant fossile, le bioGNV apparait comme l’alternative la plus écologique. Le bioGNV est obtenu de la méthanisation de déchets organiques divers et parfois combinés tels que les ordures ménagères, les boues de station d’épuration, les résidus de la restauration collective etc …
Les études actuelles concernant ce biogaz semblent démontrer que l’analyse de la ressource mondiale de biomasse durable pourrait dépasser la demande énergétique totale du secteur maritime. Pour l’heure, ce biogaz est seulement utilisé en complément du GNL et reste en phase de test, mais sera peut-être le nouveau carburant de demain.